Par Fanny
Publié le 08/11/2021

 

Interview : Marc Augier, intervenant du Bocal Academy de Nice et Marseille

Rencontre avec Marc Augier, l’un des intervenants phares du Bocal Academy de Nice et de Marseille en développement back-end. Il te partage sa vision du métier, son quotidien quand il donne des cours et son avis sur la première promo du Bocal Marseille.

 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Marc Augier et pour essayer de simplifier un parcours un peu long je dirais que je suis un ancien ingénieur logiciel IBM, ancien consultant Accenture, ancien professeur de Management et responsable innovation pédagogique en école de commerce.

Depuis 5 ans, je travaille en freelance, principalement pour de la formation, continue et initiale.

 

Tu as fondé xDM Consulting, peux-tu nous en parler en quelques mots ?

Il y a cinq ans j’ai voulu prendre un peu de recul et d’autonomie et plutôt que de passer par la case autoentrepreneur je me suis directement constitué en société. Mon idée à ce moment-là était de mieux partager mon temps entre la pédagogie et le conseil aux entreprises. L’expérience a montré que c’est finalement la formation qui est restée la plus grosse partie de mon travail.

 

Tu enseignes aussi dans des écoles de commerce, en quoi le public du Bocal Academy est différent des autres étudiants ? Qu’aimes-tu dans ce public ?

En école de commerce, je trouve des étudiants en formation initiale qui se ressemblent tous un peu. Les programmes généralistes au départ sont plutôt longs et je présente une discipline parmi d’autres. Dans cet environnement beaucoup se cherchent encore avec des motivations diverses. Et j’ajouterai une note très personnelle : ils sont plus jeunes que mon premier site Web !

En revanche, le public du Bocal Academy arrive du milieu professionnel avec pour chacun son propre parcours et de réelles motivations, qu’il va falloir concrétiser en quelques mois. Ce que j’aime dans ce public c’est que personne ne quitte la salle sans avoir compris, il y a beaucoup d’interactions et de réels échanges où tout le monde peut apporter quelque chose, que ce soit la bonne question, qui pointe sur un élément essentiel ou quelquefois la bonne réponse.

 

Tu enseignes le back-end à la toute première promo du Bocal Marseille ? Quelles sont tes impressions sur cette promo ? Sur les locaux ?  

Cette première promo est vraiment super, c’est un petit groupe très motivé qui ne craint pas de se retrousser les manches. Les personnalités et les niveaux sont assez différents, mais il y a une forte cohésion et en fait cette hétérogénéité profite à tout le monde. J’aime beaucoup les écouter s’entre-aider dans les projets, cela me permet d’analyser ce qui a été bien compris et ce qui demande des approfondissements.

Pour ce qui est des locaux, ils sont magnifiques et très fonctionnels. Ce qui était au départ un bâtiment classique a été entièrement restructuré et remis au gout du jour. L’ensemble est très lumineux et nous profitons d’une atmosphère de travail sereine, immergés dans les espaces de coworking utilisés par les startups et freelances qui nous entourent.

 

À quoi ressemble une journée type de cours au Bocal Marseille ?  

En gros nous alternons théorie, exercices et mini projets en nous adaptant au rythme du groupe. Nous commençons par récapituler rapidement ce qui a été vu la veille pour se remettre dans le bain et répondre aux questions qui auraient éventuellement surgi en soirée. Puis nous voyons un peu de théorie, pendant laquelle je fais une démonstration pour préparer les exercices. L’après-midi est consacrée aux exercices, avec un débriefing en fin de journée avec éventuellement un dernier apport pour compléter l’exercice.

 

L’apprentissage du back-end fait parfois peur aux débutants, que leur dis-tu pour les rassurer ?

 Ce qui peut faire peur c’est le manque de visibilité ou de concret pour du pur back-end. Coder une API est beaucoup plus abstrait que de réaliser une interface. Mais en fait le back-end ouvre la grande porte du développement Web, on n’est plus à développer un simple document HTML/CSS, on n’est plus à développer une application JavaScript qui s’exécute localement, on est dans la construction d’un site qui peut potentiellement avoir des interactions avec des milliers d’utilisateurs. En fait, avant de coder un back-end, on apprend à coder un site monolithique dans lequel front et back sont fusionnés, qui donne une idée de ce qu’est le full-stack. C’est de cette façon que la plupart des CMS et en particulier Wordpress sont construits.

D’autre part dans le programme de la Bocal Academy le back-end est vu après JavaScript et cela permet de consolider l’apprentissage des algorithmes. Le langage change, mais la façon de penser reste la même et cela permet d’intégrer tout ce qui a été vu précédemment.

 

Quels conseils donnerais-tu aux adultes en reconversion dans le développement web ?

 Cela fait maintenant de nombreuses années que j’accompagne des adultes dans cette situation et j’ai vu tellement de cas différents que je commencerais par dire que c’est à la portée de tout le monde, du moment que l’on a l’envie d’apprendre.

Si on parle de « vraie » reconversion, il faut commencer par être à l’aise devant un clavier, je n’ai pas dit écran, mais bien clavier. Avant de lire le code, il faut l’écrire, et utiliser des caractères un peu inhabituels. Coder 

un algorithme, c’est un gros travail intellectuel. On construit quelque chose par la pensée, et on le traduit en code. Si au milieu de cette réflexion on doit chercher où se trouvent les accolades, le tilde ou les crochets, on a tout perdu.

Sinon, pour tout le monde, être extrêmement curieux, lire le code écrit par d’autres, se tenir au courant des nouveaux outils, des tendances graphiques.

 

 

Quelles sont tes astuces secrètes pour booster un.e apprenant.e qui a le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur c’est souvent de la fausse modestie. Coder étant un travail hautement lié à notre capacité à réfléchir, on a peur de passer pour un.e idiot.e si on ne comprend pas un algorithme par exemple. Si on fait bruler une tarte en la cuisant, c’est la faute du four qui est mal réglé. Si l’algorithme ne tourne pas, c’est que notre capacité cognitive est aux limites.

Donc, pour éviter ce syndrome de l’imposteur il faut commencer par accepter le fait que l’on trouvera toujours quelqu’un qui code mieux que nous, un algorithme qui dépassera (au premier abord) notre capacité d’analyse. Il faut se dire que l’on va continuer à apprendre, que c’est normal de ne pas connaitre par cœur toutes les librairies PHP, toutes les balises HTML et le reste. Que ce qui est important c’est de trouver rapidement des solutions, même en retournant lire la documentation, SURTOUT en retournant lire la documentation. Coder n’est pas un numéro de cirque fait pour épater la galerie, c’est un travail de longue haleine qui demande précision et rigueur.

Quelle est ta vision du métier de développeur web aujourd’hui ? Comment va évoluer le métier ?

 C’est un métier qui a énormément évolué, cela continue et continuera d’évoluer même si les technos de base ont enfin atteint la maturité nécessaire pour éviter de gros bouleversement, comme par exemple HTML 5 et CSS 3.

Pour ce qui est du métier, d’un côté certains s’hyper-spécialisent : front, back, full-stack, UI/UX, expert bases de données, Big Data, API, etc. D’un autre certains prennent de la hauteur en devenant intégrateurs à base de CMS et autres plateformes NoCode. On peut être un développeur spécialisé dans une équipe en agence pour faire des sites e-commerce, ou plutôt dans un cabinet de conseil et construire des systèmes d’information. On peut aussi être free-lance et maitriser toute la chaine, mais pour des projets de moindre envergure.

On peut aussi être dans une startup qui va créer un nouveau méta-univers révolutionnaire difficile à prévoir.

 

Quelles sont les qualités à avoir pour devenir développeur web ?

 Curiosité, précision et rigueur, teintées de créativité.

 

En quoi le Bocal Academy aide à devenir un bon développeur web ?

 L’encadrement : les stagiaires sont accompagnés tout au long de leur apprentissage fait par des professionnels en phase avec la réalité du marché.

 

Ton meilleur souvenir au Bocal Academy ou une anecdote sympa ?

 Ce que j’apprécie particulièrement au Bocal Academy c’est l’atmosphère entre les stagiaires. Tout le monde est venu pour apprendre, il n’y a pas de compétition, mais une véritable synergie de groupe.

 

Un mot pour définir le Bocal Academy ?

Pragmatisme.

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