Par Célia
Publié le 21/04/2022

Reconversion professionnelle : comment se libérer du syndrome de l’imposteur ?

  « Tout le monde va s’apercevoir que je ne suis pas doué.e », « Ce que je fais tout le monde le fait, je ne suis pas meilleur.e qu’eux ! ». Tu te reconnais dans ces petites phrases parasites ? C’est normal et tu n’es pas seul.e ! Selon la revue scientifique, Journal of Behavioral Science, 70 % de la population mondiale en souffrirait au moins une fois dans sa vie. Et dommage pour toi, il est plus présent au moment d’opérer une reconversion professionnelle ! Au Bocal Academy, nous connaissons bien ce phénomène que nous observons depuis des années. S’il est difficile de ne pas le ressentir, il y a des solutions simples pour ne pas te laisser envahir par ces fausses croyances !

Comprendre le mécanisme du syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l’imposteur. On en parle de plus en plus, à tel point qu’on a l’impression que c’est un terme à la mode. Pourtant, il est plus ancien que cela, puisqu’il a été identifié en 1978 par 2 psychologues cliniciennes américaines. Pour le définir, on l’attribue à un ensemble de pensées qui nous font croire que nous ne sommes pas à la hauteur de la situation. Ces pensées sont bien sûr erronées et fondées sur la peur ! On parle d’imposture, car les personnes qui en souffrent ont tendance à imaginer qu’elles vont être démasquées par leur entourage. Que ce dernier se rendrait compte qu’elles ne sont pas légitimes dans leurs réussites et qu’elles n’ont pas les compétences nécessaires. Si tu te reconnais dans ce comportement, peut-être as-tu une trop grande exigence envers toi-même ? Les psychologues pensent aussi à des causes héritées de l’enfance et du passé scolaire comme la peur de l’examen ou celle de décevoir l’entourage à cause d’une mauvaise note. Ce trouble qui n’est pas (on le précise) une maladie psychique peut être néfaste dans ses conséquences :

  • s’épuiser à éviter des situations anxiogènes ;
  • procrastiner en permanence ;
  • travailler intensément pour combler les lacunes imaginaires jusqu’au burn-out.

En comprenant mieux de quoi il s’agit, tu auras les outils pour t’affranchir du syndrome de l’imposteur.

 

Identifier les signes du syndrome de l’imposteur

Peut-être as-tu du mal à reconnaître les signes ? Si tu souffres des « symptômes » suivants alors tu es en plein syndrome de l’imposteur :

  • tu as une faible estime de toi ;
  • tu penses que ce que tu fais tout le monde le fait en mieux ;
  • lorsque tu reçois des compliments, tu minimises ton succès (exemple : « J’ai eu de la chance ce jour-là. » ou « Ce n’est pas si extraordinaire que ça ») ;
  • tu crains que l’on s’aperçoive que tu n’es pas légitime ;
  • tu peines à reconnaître tes qualités et tes compétences à leurs justes valeurs ;
  • tu fuis les situations et opportunités qui t’exposeraient trop au regard des autres ;
  • tu es perfectionniste et jamais satisfait.e de tes réussites ;
  • tu remets en question tes capacités en permanence.  

Pour en avoir le cœur net, une des psychologues américaines qui a théorisé ce syndrome, a mis en place un test de 20 questions baptisé : « l’Échelle de Clance ». En y répondant, tu sauras à quel point tu en es atteint.e.

En tant que futur.e apprenant.e au Bocal Academy, cela se traduit surtout pas la crainte de ne pas être assez compétent.e durant et après ta formation. Comme tu as commencé de zéro, tu as l’impression d’être toujours un débutant.e et de ne pas être à la hauteur. Et tu sais quoi ? C’est faux !

Le problème c’est qu’en sapant ton estime de soi, tes peurs t’empêchent de constater ton évolution et ta réussite. Voici quelques solutions pour balayer ce satané syndrome de l’imposteur !

 

5 solutions faciles pour se libérer du syndrome de l’imposteur

Avant de lire ces conseils, rappelle-toi que le cerveau peut se travailler comme les autres muscles. Plus tu pratiqueras ces exercices, plus tu t’entraineras à identifier ces phrases, plus tu t’affranchiras de ce syndrome.  

1. Prendre du recul

Nous te recommandons de ne pas croire toutes tes pensées négatives. Ça parait facile à dire comme ça, mais on t’assure que prendre du recul est nécessaire. Dès que tu repères une de ces croyances et qu’elle revient, n’hésite pas à la noter. En l’écrivant, en la relisant ou en la prononçant à voix haute, il y a des chances que tu la juges irrationnelle et infondée. Essaie plutôt de l’analyser et d’identifier la raison de cette pensée. Quelle peur cache-t-elle ? Pourquoi ressurgit-elle ?  

2. Faire le bilan de tes succès

À quand remonte la dernière fois que tu t’es auto-complimenté.e ? Il serait peut-être temps que tu te regardes avec bienveillance. Pour cela, tu peux te remémorer toutes tes plus grandes réussites. Tu peux lister tous les moments où tu as cru ne pas être à la hauteur et où finalement ça s’est bien passé. En faisant cela régulièrement, tu renforces ta confiance en toi et tu entraines ton cerveau à dompter la peur d’échouer. Rappelle-toi que tu es capable !  

3. Accepter les compliments autant que l’imperfection

C’est sûrement le plus dur du boulot. : l’acceptation ! Commence par accepter les compliments que tu reçois et les retours positifs que l’on te fait. Accueille-les comme des cadeaux et savoure-les. Crois-les même ! Si on te les fait, c’est qu’il y a de fortes chances que ce soit justifié et que tu les mérites. Pour cultiver cela, dès que l’on t’adresse un mot gentil sur ton travail ou tes compétences, écris-le dans un carnet ou sur une note. Relis ces phrases autant que tu en as besoin. L’acceptation c’est aussi reconnaître que tu ne peux pas être parfait.e. L’indulgence envers soi est une des clés pour sortir du syndrome de l’imposteur. Tu ne peux pas toujours tout maitriser et être infaillible en permanence. Ne sois pas trop dur.e avec toi-même !  

4. Ne pas trop se projeter dans des scénarios

Tu n’as même pas commencé ta formation que tu penses déjà à ton projet de groupe ? Tu n’es pas encore diplômé.e que tu imagines déjà ton premier entretien d’embauche ? Stop les scénarios inutiles ! Et si tu laissais le temps au temps ? Plus tu te projetteras dans des situations anxiogènes ponctuées de « et si ? » ou « et si jamais ? », plus tu seras paralysé.e par le syndrome de l’imposteur. En plus, c’est un cercle infernal. Nous te conseillons de plutôt te focaliser sur le moment présent pour retrouver ta sérénité.  

5. Parler de ses peurs

Avec notre expérience, nous savons que verbaliser et communiquer ses croyances à une personne de confiance fait souvent du bien. Cela peut être un ami, un membre de ta famille ou un collègue. Nous t’invitons à partager tes ressentis et à ne pas ruminer tes pensées. Tu verras que tu n’es pas le seul.e à vivre cela. Et puis en parlant, tu parviendras sûrement à dédramatiser tes peurs et à trouver des solutions grâce aux autres. L’équipe pédagogique du Bocal est aussi présente pour t’aider à dépasser ton syndrome de l’imposteur. D’ailleurs en bonus, voici l’avis et les conseils de Guillaume Graciet, Training Manager

 

 

Trois questions à Guillaume, directeur technique & pédagogique du Bocal Academy

 

Comment expliques-tu que ce syndrome soit aussi répandu parmi les apprenants en reconversion professionnelle ?

Pour la plupart, ils/elles sortent de leur zone de confort en changeant (souvent radicalement) de branche. Dans le domaine du développement web, en plus du manque de confiance en soi, le syndrome de l’imposteur se traduit par la crainte de devoir être 100 % opérationnel dès l’embauche et de ne pas avoir le droit à l’erreur.

Comment en tant que pédagogue, on peut aider les apprenants à s’en débarrasser ?

Tout d’abord, il faut rassurer sur les attentes des entreprises. Le/La junior est avant tout un investissement sur l’avenir. En effet, on ne recrute pas un.e junior pour ce qu’il sait faire à l’instant T, mais pour sa capacité à apprendre vite et à s’adapter ainsi que pour sa volonté. Un autre argument de réassurance fort, notamment dans une formation bootcamp, est la courbe de progression. Souvent, nos apprenants ont tellement « la tête dans le guidon » qu’ils ne constatent même pas leurs progrès (fulgurants). Notre rôle est de leur faire prendre conscience de leur réussite pour les rebooster.

Quels sont tes conseils pour ne pas en souffrir ?

D’abord, il faut abandonner l’idée de se sous-estimer par « sécurité ». Au contraire, utilisez votre statut de junior et de « reconverti » comme une force. Pour moi, un des meilleurs arguments pour ces profils est de dire aux entreprises : « Regardez mes projets, voilà̀ ce que j’ai appris en 4 mois en partant de zéro. Si vous me donnez ma chance, imaginez ce que je pourrais faire dans les 4 prochains mois ». Enfin, il faut accepter de ne pas tout savoir et continuer à apprendre. Il est nécessaire de continuer son apprentissage pour progresser, avec humilité, mais sans se rabaisser.

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